La jouée, ce 13 octobre 2013
Cher Emmanuel,
Écrire pour se libérer, n’est ce
pas s’ouvrir aux autres et surtout à soi même ?
Votre lettre du 16 mai dernier a
touché mon cœur, cent fois, mille fois. Je ne connais rien de vous, et pourtant
à travers cette lettre je devine l’essentiel de
votre personne. Elle révèle un homme sensible, touchant et délicat. Les mots ne trichent pas et les vôtres transpirent la confiance, la douceur et la quiétude.
Je ne regrette rien de ma vie,
Emmanuel, elle est mienne et a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Avec le temps
s’en est allé la peine, la haine et les rancœurs. Maman nous a quitté l’hiver dernier mais durant toutes ces années que
la vie a bien voulu nous accorder, nous avons su nous pardonner et nous aimer.
Francis a été le plus difficile à convaincre, comment accepter une telle trahison
après tant d’années, mais l’amour de Camille s’en est mêlé et a su radoucir son
cœur et lui faire admettre la vérité, cette mascarade qui était la notre. Et
puis un jour un bonheur nommé Danielle est venu sonner à la porte de son cœur et l’amour a balayé
sa colère et sa haine.
Jean-Charles, mon bel et tendre amour de toujours, est là à mes cotés. Qu’il
est bon d’être aimé d’un sentiment si fort après toutes ces années. Ce bonheur est
venu se multiplier par la plus belle chose que la vie puisse nous offrir. A
plus de 50 ans, Madame la chance, m’a offert le plus beau des cadeaux, un présent
inespéré après tant de tentatives avortées. Ce bonheur n’est pas sorti de mes
entrailles mais de nos cœurs à Jean-Charles et Moi. Le 10 octobre 2009 est
arrivé un petit homme pas plus haut que trois pommes qui ne demandait qu’à être
aimé, Anthony, venu tout droit du froid, le Canada. Avec le temps, la patience et la bienveillance de l’amour mon
Petit Prince s’est laissé réchauffer, apprivoiser et nous a ouvert grand son cœur, nous
avons tant à lui donner.
Les absents ont toujours torts,
Les liens du cœur sont les plus forts,
Plus beaux plus grands que ceux du sang,
Les liens du cœur sont si puissants.
Quand mon tilleul sera en fleurs,
faite moi plaisir, arrêtez vous et passez me voir à la Jouée. Je vous préparerai ma tarte aux mûres et les
délicieux sanciaux Berrichon de Jean-Charles. Nous nous assoirons à l’ombre de mes trois mousquetaires, le saule, le
tilleul et l’érable. Nous dégusterons un thé, je vous conterai ma vie et vous
donnerai des nouvelles de ma Camomille, Morgane qui est devenue une belle jeune
femme, mais aussi de Martine et Christian. A Paris l’association « La Maisons
des Enfants » s’est agrandit et maintenant elle accueille les mamans et
les femmes en manque d’amour.
Comment terminer cette lettre,
sans la refermer vraiment : Mes respectueuses salutations ? Trop
pompeux ! Mes salutations distinguées ? Trop impersonnel ! Mais quelle
étourdie je suis, j’oubliais l’essentiel, c’est un jour millésime aujourd’hui ! Je finirais donc par
un :
Mes 40 ans furent pour moi une renaissance. La vie est belle à 40 ans, nous n’avons plus les incertitudes de la jeunesse, nous sommes riches de nos expériences et encore si loin de la sagesse, alors avec toute mon affection je vous souhaite un bonheur infini entouré des personnes qui vous sont chères, car comme vous le dites si bien, rien n'est plus important que l'amour, Emmanuel.
«Joyeux Anniversaire, Mon Cher Emmanuel».
Mes 40 ans furent pour moi une renaissance. La vie est belle à 40 ans, nous n’avons plus les incertitudes de la jeunesse, nous sommes riches de nos expériences et encore si loin de la sagesse, alors avec toute mon affection je vous souhaite un bonheur infini entouré des personnes qui vous sont chères, car comme vous le dites si bien, rien n'est plus important que l'amour, Emmanuel.
La porte de La Jouée reste
toujours entrouverte vous n’avez qu’à la
pousser. Sous mes fidèles mousquetaires repose un banc, les bras ouverts
je vous y attends…
Votre dévouée Béatrice …
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